Sœur Judith Dossa rjm
Libreville ce 8 Mai 2018
Délégation
d’Afrique
Nos objectifs au
début de la session :
Comment mieux vivre soit même et cohabiter
avec les autres ?
Dans un climat de dialogue et réconciliation, comment
arriver à dénouer les conflits par la communication non violente (cnv) ?
D’abord être conscient de ce que je vis ou de ce qui me bloque (comment je me
sens ?) Ensuite savoir que les mots sont des fenêtres ou des murs et
arriver à formuler des demandes en tenant compte de mes besoins.
En rapport avec la
1ère et la 3ème priorité, la délégation organise cette
session en vue de prendre la décision de
favoriser le dialogue dans nos relations et d’éviter la violence dans les
paroles, les gestes et les actions. Pour cela, nous avons reçus dans chaque
maison de la délégation la sœur Covadonga Orejas, une carmélite de la charité
de Vedrouna (CCV) qui, depuis le 19 Février date de son arrivée à Lagos
jusqu’au 11 Mars date de son départ de Libreville a parcouru plusieurs maison et pays de la
délégation pour des sessions de formation. Présentement les communautés de la
guinée sont en attente de la recevoir.
Compte tenu de la
richesse des expériences partagées, des exercices pratiques effectués, nous
vous partageons quelques fruits recueillis, quelques découvertes faites à
conserver et traduire en habitudes de vie.
LA
COMMUNICATION NON VIOLENTE (ou cnv)
C’est
renouer avec nous même comme avec les autres. Il en existe quatre
composantes :
- Observation d’une situation
- Exprimer nos sentiments
- Identifier mes besoins et les exprimer
- Formuler ma demande (à demander pour satisfaire nos besoins) en distinguant sentiment et besoin.
Les sentiments font parties de la vie et d’un jour à l’autre, mes sentiments changent. L’amour est un besoin et non un sentiment. Il faut vivre dans le présent d’où la nécessité d’être réaliste. Comment je me sens avec ma façon de communiquer avec les autres ?
Je ne peux
dire : « la sœur m’énerve … » mais plutôt : « Je
m’énerve quand je vois… »
Un autre
exemple de la manière d’entrée en
communication avec les autres :
Quand je vois le
chauffeur aller vite je me sens en insécurité parce que j’ai besoin de vivre
encore et j’aimerais qu’il aille plus lentement. Ainsi formulée, nous pouvons
être bien reçu dans nos propos sans culpabiliser ni le chauffeur ni les autres
mais en assumant la responsabilité de nos sentiments.
A travers quelques
exercices pratiques, nous avons appris à utiliser les mots de façon juste pour
exprimer ce que nous avons au dedans de nous dans une communication saine. Cela
nous a conduits à vérifier notre qualité d’écoute. Comment j’écoute les autres
s’exprimer avec sincérité, comment j’écoute avec empathie.
Comment entrons
nous en communication avec les autres ? Quand je vois que tu fais cela, je
me sens de cette manière si car j’ai besoin de X. j’aimerais que tu fasses
telle action (exprimée sous forme d’une requête, d’un langage positif)… Par des
exercices pratiques nous étions amenés à identifier et nommer clairement notre
sentiment du moment, à présenter nos besoins.
Soyons plus positif
et cela facilitera la communication. Plus nous serons précises dans ce que nous
disons et plus la communication passera. Si nous sommes négatifs dans nos propos,
il est plus sûr que nous serons mal accueillis.
Un point importante
sur la dignité humaine fut rappelé : « la
valeur de la personne est la même… » (D’après le philosophe KANT) Pour dire que l’être
humain a une valeur en lui-même. Personne ne peut t’enlever ta dignité, ni te
l’octroyer. Elle est là. Fait intrinsèque.
On peut te
piétiner, te maltraiter mais on n’enlève pas ta dignité. Le grand Gandhi l’a
dit : « on peut me maltraiter, mais personne ne peut m’enlever
ma dignité… » Alors si ta dignité n’est pas respectée, je comprends que tu
te sentes triste pour cela ou blessé mais, on n’enlève pas ta dignité.
Une découverte : « Quand j’étais jeune je voulais tout
changer. Quand je suis au milieu de l’âge je constate que je ne peux pas tout
changer. Et quand je suis vieux et plus âgée je comprends que c’est moi
seulement que je peux changer pour que le monde change.»
Pour
nous aider à entrer dans l’apprentissage des limites de la condition humaine.
Nous ne sommes pas parfaits, les autres non plus. Quand nous comprenons nos
limites, nous saurons accepter les limites des autres. Le monde parfait
n’existe pas. Il est mieux d’exprimer ses besoins après les avoir identifiés au
lieu de les masquer et entrer en conflits avec les autres. - Quand je vois et j’écoute …
- Je me sens…
- J’aimerais…
- Je demande…
En s’exprimant ainsi, nous entrons dans cette
dynamique de la communication non violente.
Ce qui nous
reste et que nous aimerions conserver :
réviser notre manière de communiquer sans culpabiliser les autres,
rester conscient de nos propres limites et de nos besoins qu’il nous faut
exprimer avec sérénité. ET ça c’est
super! Merci !
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