11 de agosto de 2016

Une expérience vécue à Ngovagnang, dans le sud du Cameroun...

...chez les Pygmées,  pendant notre expérience apostolique.


Nous sommes arrivées à Ngovayang le 19 septembre 2015 pour faire notre stage apostolique avec la communauté des Sœurs de la Pureté de Marie, qui gèrent un internat, dans ce village en plein forêt, chez les Pygmées, une race de camerounaise qui habitent dans la forêt même.

Dès le premier jour, alors que nous étions bien accueillies par les sœurs, nous avons constaté que les filles-là avaient  une certaine peur envers nous et se gardaient à distance malgré la joie que nous sentions d’être avec elles.

Le lendemain, nous avons essayé de commencer à construire une ambiance de confiance et d’amitié avec elles et petit à petit elles nous partageaient leurs sentiments.
Un dimanche nous sommes sorties faire une promenade avec les filles pygmées dans le village voisin. On était toutes joyeuses ensemble jusqu’à la rencontre d’un groupe de gens de la tribu de ce même village qui ont commencé à lancer des paroles sur les filles en langue locale que nous ne comprenions pas. Nous avons constaté toute de suite le changement et la tristesse sur les visages de nos filles.  En les questionnant nous découvrons que les villageois insultaient les filles pygmées et se moquaient d’elles d’une manière discriminatoire et insultante. Cela laissait les filles silencieuses et honteuses.
Cette expérience nous a fait comprendre la discrimination que souffrent plusieurs de nos sœurs et frères dans le monde d’aujourd’hui. C’est cette attitude que les sœurs de la communauté de la Pureté de Marie essaient de combattre dans leur mission à Ngovayang et que nous étions privilégiées de partager. De notre part, en collaboration avec les sœurs, dont la mission est difficile, car elles aussi souffrent le même sort, à cause de leur attitude positive envers les pygmées, nous avons essayé au cours de notre stage de les aimer, les encourager dans leur vie, en les faisant comprendre que tous les enfants de Dieu sont des égaux.

A travers cette expérience, malgré les difficultés, nous sentions toujours la joie de témoigner du Christ vivant au milieu de ses enfants, et de partager la mission parmi les plus démunis, rejetés par la société.
Cette expérience nous a permis de goûter à travers la souffrance et aussi la joie de ces filles, souvent rejetées par leurs voisins, l’importance de chaque personne avec son intelligence, ses capacités et ses talents. Elle nous a aussi aidées à approfondir davantage la valeur d’une éducation chrétienne qui fait grandir et s’épanouir en tant que quelqu’un joyeux aimé et libre. MERCI !

Mercy Songu et Angela Shuul
Novices de 2eme année.

YAOUNDE, Cameroun.

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